L’exemple de Christophe Auboin, animateur
sportif des cantons de Saint-Symphorien et Villandraut est significatif.
Lui s’était interrogé sur la promiscuité des activités
des Vacances Sportives, et celles d’Adichats. Quelque temps plus tard,
il quittait son poste pour en trouver un autre, plus près de ...
chez lui !
Il faut aussi évoquer le cas d’Isabelle
Chadourne, directrice des chantiers d’Adichats. Et l’on peut multiplier
les exemples à l’infini même si les témoins préfèrent
ne pas parler ouvertement.
Bien évidemment, rien ne filtre
au grand jour... On entre là dans un jeu très sombre de bruissements
de couloirs et d’intérêts complexes.
Une question est revenue assez fréquemment: "Pourquoi ne pas faire la même chose avec la Compagnie Lubat ?" Tout simplement parce que la Compagnie Lubat exploite essentiellement un gisement (le talent de ses membres fondateurs) qu’elle produit elle-même contrairement à Adichats qui reste un négociant en "prestations clés en main". Sans sa capacité à créer, Bernard Lubat n’aurait jamais obtenu de subvention pour son festival estival. Ce n’est pas le cas de Laurence Harribey pour les Journades de Villandraut.
C’est vrai que, depuis Bordeaux (ce n’est
pas un reproche mais une constation), il n’est pas facile de juger le travail
de terrain et de voir le boulot effectué. Surtout celui des bénévoles
du "Père Peinard" à Budos qui, au premier abord, peuvent
sembler être de "curieux spécimens". Cependant, ils sont là,
"juste" pour donner un coup de main à ceux qui n’ont plus rien et
n’ont qu’une ambition: Offrir un peu de pain, un peu de chaleur et un peu
de musique. Pour certains (et Pins-Pon en est), la fermeture de leur local
a été un coup dur. Personne d’autre, à l’époque,
n’a levé le petit doigt pour sauver l’endroit de la faillite.Le
"politiquement correct", le médiatique et le dossier joliment présenté
prennent trop souvent le pas sur l’activité vraie, dénuée
d’appétit de pouvoir et dénuée... du reste. Dans ce
monde, mieux vaut-il être riche, bien portant et "bien relationné"
que pauvre, malade et solitaire...
Il fallait donc pour asseoir l’affaire,
chercher ailleurs d’éventuels partenaires. Un peu à la manière
des multinationales qui en avalant d’autres sociétés,
deviennent plus fortes.
On sait aussi, secret de Polichinelle,
qu'arrivé à un certain stade de compétition, les joueurs
et les entraîneurs ne font plus cadeau de leur services et qu’il
faut les rémunérer à hauteur de leur talent. Certains
clubs huppés de la ligue d’Aquitaine (nous ne donnerons pas de nom)
n’hésitent pas à payer en monnaie sonnante et trébuchante
les jeunes joueurs pour qu’ils signent chez eux.
Un bon coach vaut aujourd’hui une trentaine
de mille francs sur le marché latéral pour une saison et
c’est un prix plancher. D’après certaines sources, parfaitement
bien informées, c’est le cas à Villandraut, semble -t-il,
en ce qui concerne Patrice Benquet, responsable de l’équipe première
des Preux. Et l’on annonce, (voir la presse) l’arrivée, du côté
du stade de la Piscine, de quelques joueurs de renom... Contre le seul
plaisir de porter le maillot du nouveau club des landes girondines?
Du côté de l’U.S.P, les affaires vont beaucoup moins bien depuis quelques mois. Le club a connu un problème avec un entraîneur qui laissa un mauvais souvenir et un grand vide... dans la caisse. La relégation en fin de saison et la lassitude des plus ardents supporters. Les derniers événements locaux survenus à la mairie n’ont pas non plus arrangé les affaires de cette honorable institution, qui fit longtemps la fierté du village. L’U.S.P s’enfonçait doucement et la fusion est apparue, pour une partie des dirigeants, comme la solution idéale (et politique peut-être aussi) pour céder un actif encombrant.
A Uzeste par contre, on vit parfaitement bien une situation de foot-loisir. Pas de problème financier, le club dispose d’une source de financement importante en animant les services de restauration du festival de la Compagnie Lubat et l’effectif évolue suivant les courants d’arrivée. On privilégia donc le dialogue et le tout sur la table du côté des dirigeants de l’ECU. Et là, la fusion et Frédéric Tauziède ne trouvèrent que peu de grâce auprès des licenciés qui préfèrent poursuivre dans la voie du plaisir tranquille. Donc Villandraut et Préchac ont scellé seuls leur accord lors d’une assemblée générale constitutive. Frédéric Tauziède devenant bien évidemment le président d’un tout nouveau club, dont quelques mois plus tôt il démentait catégoriquement la naissance. Pas question pour PINS-PON d’entrer dans le jeu de la dénonciation d’ambition personnelle. Mais bon, allons y quand même ! Il ne faudrait pas qu’un homme, sous couvert de faire des choses importantes, assouvissent avidement des mauvaises envies de pouvoir et de réussite sur le dos de la collectivités. Il n’est besoin de citer que quelques exemples d’échecs tonitruants dans le genre pour étayer la mise en garde : Portets, Barsac, Cabanac ,Louchats et la liste est encore longue. Les sportifs du secteurs comprendront le raisonnement. Espérons tout de même que la fusion fera long feu car dans le canton de Villandraut on aime le foot depuis longtemps.Et on regrettera sans doute les beaux derbys d’antan entre Préchac et Villandraut.
Côté financement, il faut rentabiliser à tout prix. Faire croire au contribuable que son argent est parfaitement déployé. Qu’il sert à quelque chose ! À propos d’UZESTE MUSICAL, on ne parle que d’argent, de subventions mais jamais des retombées d’image et d’activités territoriales.En faisant venir une grosse vedette, portant la mention vue à la télé, les édiles sont certains de ne pas subir les foudres de leurs administrés. Le propos n’a que peu d’importance et tant pis pour le label artistique. Vive la daube, façon fureur du samedi soir ! L’essentiel étant : "la convivialité".
LUBAT et les siens ont travaillé à partir d’un ruban de sol à peine plus grand qu’un tapis de bain, et sur quelques bribes de tradition ébréchée. Il a fallu reprendre le fil de la transmission orale là où la désertification rurale nous avait obligés à la poser. Pour construire et se fabriquer, sans pour autant oublier de se divertir et d’amuser la galerie. Aujourd’hui, Uzeste trimballe une réputation universelle, profite d’une situation économique unique et vit au rythme de ses artistes transporteurs et comploteurs de jazz, de communications, d’élaborations, d’images, de novations, d’explorations. Un tout !
Pendant que d’autres, juste à côté, retournent à l’obscurantisme de la bêtise mercantile, tout en accaparant la manne publique. Un Rien, sordide et froid, ramenant à une époque où la dictature animale écrasait le monde de sa connerie inique et faisait dicter ses lois par des vieillards séniles et pleutres. Il y a des détournements insupportables ! Dans l’art et la création, comme dans l’existence ordinaire. Multiplier les événements culturels ineptes et sans âme est le seul moyen trouvé par la classe dirigeante pour enrayer la marche du délocalisé universel. L’arme blanche infaillible pour égorger la révolte des vivants dans la morve des morts, dans le vomi des couches grasses.
Il faut y aller, chercher le lieu de la représentation, trouver l’heure choisir son moment, arriver juste sous peine de manquer le début et de perdre la fin. Le pays (mon pays enfoui dans le creux de mon âme) respire maintenant sur des partitions encore en écriture et sur un avenir en improvisation.